Le poids des mots.
Dans ma pratique, il m’arrive de trouver des blocages physiques dûs à des traumatismes causés par des phrases et / ou mots.
Des mots et des phrases qui viennent nous percuter telle une gifle ou tel un coup de poing.
Et cela laisse des traces, des séquelles corporelles ( le corps réagit, il peut se tendre, se bloquer…), émotionnelles ( des peurs, des stress, des angoisses…) et mentales (en créant des blocages, des pensées limitantes…).
A titre personnel cela m’est arrivé plusieurs fois: par un médecin peu diplomate, par des amis, par des membres de ma famille, par des thérapeutes… Je me souviens très bien des mots qui ont été dits, ils restent gravés.
C’est pourquoi aujourd’hui je souhaite vous parler du poids de nos mots !
De mon point de vue, il est important de se questionner sur le poids de notre parole et de nos mots. Surtout quand on nous demande conseil, ou que notre travail peut impliquer cela.
Quand je parle, cela vient-il titiller une blessure, cela vient-il résonner chez moi ? Suis-je objective ?
Connaissez vous le terme de biais cognitif ?
J’ai appris cela lors d’une formation avec Anne Favier qui est une naturopathe engagée sur l’inclusivité.
Qu’est ce que c’est l’inclusivité?
Oulala tant de questions !!
Commençons par l’inclusivité?
L’inclusivité c’est une notion de diversité, sans différence, avec un traitement équitable, respectueux et ayant accès aux mêmes possibilités.
Alors, qu’est ce qu’un biais cognitif?
Un biais cognitif est une forme de pensée logique et rationnelle. C’est parfois une pensée automatique.
Alors oui, personne n’est parfait !
Mais si on essayait de faire un effort ?
Peut-être que cela aiderait à créer moins de traumatismes, cela permettrait d’avoir plus d’ouverture ?
Oui mais comment faire ?
Lorsqu’on parle, que l’on conseille, il suffit de regarder si cela résonne en nous. Quelle partie de notre être va répondre ( la tête, le cœur, si il y a des a priori, des pensées limitantes, des croyances culturelles religieuses ou autres…)
Il nous faut quitter nos lunettes pleines de stéréotypes. Quitter « la norme de base ».
Faire attention au poids de nos mots ( y a t-il du jugement, de l’interprétation, du soutien, est-ce que je décide a la place de l’autre).
Et si avant de parler on commençait par bien regarder, par bien analyser, pour peut-être éviter de se tromper de pronoms, pour ne pas faire un raccourci, pour ne pas être blessant.
Et si à chaque fois on imaginait un point de vue comme un immeuble avec des fenêtres à l’infini.
Et que chaque être humain est à sa fenêtre, avec donc un point de vue différent. Il peut y avoir des milliers de points de vue différents. Ni bon, ni mauvais, juste différents.
Et si on imagine un arc en ciel avec des prismes de couleurs à l’infini, et bien chacune de ces fenêtres verra un prisme différent. Mais ça ne veut pas dire que l’autre a tort ou à raison, l’autre a juste une vision différente, un autre point de vue.
Et si on arrêtait de s’entêter à avoir raison et à vouloir que tout le monde pense comme nous.
Nous sommes des milliards d’individus et chacun a sa place et son point de vue.
Alors faisons attention à nos mots, à nos croyances.
Cultivons l’ouverture, l’inclusivité pour éviter de recevoir des gifles verbales, des coups de poing.
Et quelle que soit notre position, que nous soyons amis, famille, accompagnant, ou professionnelle, regardons où cela résonne quand nous donnons notre avis, un conseil ou même dans le cadre de notre travail.
Allons au-delà de notre point de vue, de nos croyances.
Ce qui est bon pour moi ne l’est peur être pas pour vous. Et nous avons tous notre vérité. Ni bonne, ni mauvaise, juste différente. Mais juste.
Voilà, ceci est ma vision personnelle, et si vous souhaitez que nous en parlions et bien c’est avec grand plaisir.
Pauline